C'est donc toi - Callie

Dim 2 Juil - 19:41

Beaucoup de choses se passaient dans la vie de Brandon en ce moment et il avait besoin de se changer les idées. Avec son père qui avait pris en grippe sa sœur Love, parce qu’elle passait du temps avec un pogue et Brandon qui était attiré par son professeur de danse, qui lui aussi était du même rang social, ça faisait beaucoup pour un seul homme. Surtout que Brandon avait été conditionné par son père pour haïr les pogues. Donc, tout cela devenait compliqué. C’est pour cela qu’il avait décidé d’aller rendez visite à Nate et aussi savoir s’il n’aurait pas un combat à lui proposer. Si Brandon avait toujours peur que Nate fasse un mauvais choix avec ses activités nocturnes, il gardait un œil sur lui, pour vérifier qu’il allait bien. Mais aujourd’hui, il avait surtout besoin de son aide. En vérifiant l’heure, il alla acheter deux cafés et il se rendit à pied jusqu’à chez son ami. La musique dans les oreilles, il repensait à Morgan, son professeur de danse.

Ce dernier l’attirait vraiment, mais la situation était compliquée. Peut-être qu’il aurait dû en parler avec quelqu’un d’autre. Il y avait Love évidemment, mais sa sœur avait déjà beaucoup de choses à porter. Evidemment, ils en avaient un peu, mais il n’avait pas tout dit à la jeune femme. Encore moins sur le fait qu’il reprenait des cours de danse depuis quelques mois. La danse avait été une passion entre Brandon et leur mère. Il avait arrêté de danser à la mort de cette dernière, des années auparavant. Bref, il fallait qu’il bouge et un combat ne lui ferait pas de mal. Enfin, ça lui ferait sans doute mal, mais il en avait besoin. Une fois devant chez Nate, il arrêta la musique de son portable et frappa à la porte. Cependant, quand la porte s’ouvrit, Brandon ne pu s’empêcher de froncer les sourcils.

Oh, j’ai dû me tromper de villa.

Reculant légèrement, il vit le numéro, qui était le bon, avant de reporter son attention sur la jeune femme qui venait d’ouvrir. Haussant un sourcil, il se demanda alors si cette jeune femme n’était pas une conquête de son ami et il sourit alors, avant de reprendre la parole.

Est-ce que Nate est là ? J’aurai besoin de lui parler et je pense que vous allez pouvoir partir rapidement pour nous laisser entre hommes.

Lun 3 Juil - 9:28

c'est donc toi.ft. @Brandon Dubray

tw: arrogance, dénis.

Ce matin, au réveil, j’étais seule dans le grand lit que je partage depuis quelques jours avec Nate. Pour dire vrai, ça m’arrangeait plutôt bien, je n’allais pas avoir à supporter sa drague à deux balles dès le réveil, ni le voir se trimballer à moitié à poils pour essayer de me faire réagir. J’avais compris son manège et je pense qu’il avait compris le mien, mais, au jeu du chat et de la souris, il avait choisi comme adversaire une compétitrice déterminée qui ne comptait pas figurer sur son tableau de chasse. Après tout, le deal était clair : j’avais perdu le pari et les seules choses auxquelles j’étais contrainte, c’était de vivre et de dormir avec lui pendant deux mois, aucun contact physique n’était requis et je lui avais bien fait comprendre.

On était dimanche matin, je me demandai donc bien où il pouvait être. Il n’avait pas laissé de mot, mais Gus, son domestique, m’avait signalé qu’il ne devait pas en avoir pour longtemps, une heure tout au plus. Après avoir pris une douche et revêtu un bikini et une robe légère, j’étais donc descendue au rez-de-chaussée avec l’intention de faire quelques longueurs dans la piscine. La nuit avait été pénible. J’ai cru mourir de chaud dans mon pyjama en flanelle que j’avais mis uniquement dans l’espoir de l’éloigner et de calmer ses ardeurs. Un bon plongeon me ferait donc le plus grand bien ! Cela faisait seulement quelques jours que je logeais chez Nate, mais ça me paraissait durer depuis une éternité. Il ne me rendait pas la vie facile, j’avais beau repousser ses avances et me montrer indifférente, il m’attirait bien plus que je ne voulais bien me l’avouer mais je m’étais promis à moi-même de ne pas succomber. Son air sûr de lui et hautain me donnait envie de lui rabattre son clapet. Pour une fois, il saura ce que ça fait de ne pas avoir tout qui lui tombe du ciel.

Alors que je m’apprêtai à me rendre dans le jardin, quelqu’un sonna à la porte d’entrée. Bizarre, Nate avait sans doute oublier ses clés. Lorsque j’ouvris la porte, je remarquai immédiatement que le visiteur n’était pas celui qui partageait mes nuits. Un jeune homme qui devait avoir à peu près notre âge se tenait sur le seuil, c’était sans doute un ami de Nate, il avait la même allure de gosse de riche désabusé. Il a d’abord cru qu’il s’était trompé de villa. Il faut dire qu’il ne s’attendait sans doute pas à se retrouver face à moi. Finalement, un sourire malicieux étira ses lèvres lorsque qu’il se rendit compte qu’il était bel et bien au bon endroit.

Décidément, ils ont été faits dans le même moule : le même air arrogant et impertinent. Mon sang ne fit qu’un tour lorsqu’il me fit comprendre à demi-mot que celui qu’il pensait être mon prétendant d’un soir souhaiterait sans doute que je déguerpisse. « Désolée, mais Nate n’est pas là. Mais, selon Gus, il ne devrait pas tarder à rentrer, vous pouvez l’attendre si vous voulez. » En lui adressant le plus faux de mes sourires, je m’écartai légèrement de la porte pour le laisser entrer. Je ne savais pas si Nate avait parlé de notre petit pari et surtout de son enjeu à ses potes, mais je comptais bien remettre les choses dans leur contexte. Il était hors de question qu’on me prenne pour l’une de ses xièmes conquêtes. « Et, pour votre gouverne, je serai bien tentée de mettre les voiles, mais il a décidé de me tenir prisonnière pendant les deux prochains mois. » Bon, certes, prisonnière était un grand mot, je pouvais évidemment vaquer à mes occupations comme je le souhaitais, mais j’aimais me la jouer mélodramatique. Me rapprochant légèrement de celui que j’imaginai être un bon ami de Nate, je chuchotai : « Si vous voulez mon avis, je pense qu’il a un petit fantasme sur le syndrome de Stockholm ».